Ce jour-là, Zorroargh reçut un appel de Sylwa lui disant que Kiatal organisait une randonnée culturelle, chose qu'il apprécie particulièrement.
Rapidement, il se retrouva au bon TP et par hasard, en même temps que Lakshmee qui se rendait aussi à l'endroit de la visite. Il la suivit provoquant quelques émois chez ses deux autres amies trop loin pour voir qu'il n'était pas seul, car elles connaissaient son incompétence au combat et elles savaient que cet endroit n'était pas des plus hospitaliers.
Ils firent tous une halte aux ruines du village de Zo'Kian abandonnées à la forê. Kiatal leur montra la plaque commémorative qui avait résisté au temps et sur laquelle était inscrites les causes de la disparition des homins de cet endroit. Des gibbai se seraient vengés des maltraitances des Homins.
Zorroargh pensait deux lois de Hoodo : le respect de l'intelligence et le droit à l'abri.
Peu de temps après, ils arrivèrent dans un village surprenant. Il était habité d'êtres étranges qui ressemblaient fortement à ceux que Zorroargh avait rencontrés dans la forêt. Ceux-là étaient noirs et agressifs, et ceux-ci roux et pacifiques.
Kiatal expliqua qu’il s'agissait de gibbaï.
Les matis ayant entièrement exterminé les primitifs des forêts sur les anciennes terres, les gibbaï avaient progressivement envahi la forêt.
Zorroargh apprit de ses amies que chaque peuple avait ses « ancêtres », les frahar chez les fyros, les momos ches les matis, les cutes chez les trykers et gibbaï chez les zoraï.
Kiatal expliqua que, récemment, les Gibads, une tribu gibbaï, avaient aidé la Théocratie et l'Empire à vaincre la maladie de Dexton.
Il est donc important de les aider en les protégeant de l'expansion de la Goo
Zorroargh se demandait pourquoi on n'avait pas créé une barrière magnétique comme dans les Landes.
Mais Kiatal expliqua que pour les protéger, il fallait surtout chasser les créatures contaminées dans la région, car ils véhiculent la contamination
Zorroargh fut intrigué par le fait de laisser des cadavres contaminés, mais Kiatal le rassura : « L'essentiel des carcasses est laissé à la Goo. Des prélèvements sont fournis aux observateurs agréés »,
cela ne rassurait pas complètement Zorroargh qui demande : « Vous les “manipulez” comment ? »
— Bonne question. Je me garde toujours de rapporter ces éléments gooifiés. Demande à l'observateur de Zora Zorroargh ! il pourra t'éclairer
Pendant ce temps, Laksmee examina le petit village et s'étonna de ne pas voir d'ambassadeur Kami, néanmoins il y avait des rudiments de cultes.
Mais Zorroargh n'était pas au bout de ses surprises, car Lakshmee parla d'un roi terrifiant, Valecorenoch. Sa meute est composée de Gibbaï moins évolués que les Gibads, qui ont changé en entrant en contact avec la goo récemment, dont certains, sont devenus très puissants. Mais ce qui surprit Zorroargh fut ce que dit Kiatal : sur leur dépouille, on peut trouver des clés des âmes. Il faut montrer ces artefacts à un observateur agréé
— C'est quoi ? demanda-t-il.
— C'est une bonne question. Il faudra lui demander. Il a dû avancer dans ses recherches
— Qui ?
— L'observateur de Zora
— l'observateur de la goo, précisa Lakshmee.
— Mmmm, on pourrait l'inviter à l'ASA, tu crois ?
Mais la conversation dû s'arrêter là, car ils commencèrent à sentir la fatigue les envahir.
Zorroargh, se trouva un coin douillet au pied d'un arbre abondamment fleuri, il s'adossa au tronc et ressassait d'interminables questions...
« Comment se fait-il que l'on trouve des primitifs des homins ici ? Ont-ils fui le grand essaim ? Ont-ils pris la même route que les homins... que les maraudeurs ? Ou étaient-ils ici, avant ? Mais quand dans ce cas et de toute manière comment ont-ils fait pour aller d'un endroit à l'autre... »
Il finit enfin par s'endormir en rêvant que Lakshmee lui ferma les yeux d'une caresse de la main.